Clément Reinaud
Mes toiles entretiennent le doute entre nature morte et paysage. Je construis mes sujets, maisons, villas, palais, radeaux avec des objets ou matériaux récupérés pour les mettre en scène. J’attache beaucoup d’importance à la représentation : ces compositions paraissent réalistes, mais ne sont que subterfuge et fabrication, comme des pièges visuels où j’aime tomber pour questionner le rôle et le pouvoir attractif d’une image. Ce choix du détail, ce réalisme implique un temps de faire, de labeur. Cela me permet de penser et de pénétrer plus profondément dans l’image et la matière.
Depuis deux ans, je confronte l’architecture établie, fastueuse à ces cabanes que l’on trouve fréquemment dans les jeux d’enfant ou sur ces territoires abandonnés en périphérie de grandes villes. Le rêve prend fin et laisse place au doute entre opulence et rebut, entre faibles et puissants.
Clément Reinaud.